Login

« Le recul de compétitivité des éleveurs néerlandais m’inquiète »

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Le 12 mars, la limite de vitesse sur les autoroutes sera abaissée de 20 km/h. C’est révélateur de ce qui se passe aux Pays-Bas. Les réglementations se durcissent dans tous les secteurs pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. En élevage, il est désormais très difficile d’obtenir une autorisation d’agrandissement. Parallèlement, comme il vient de le faire pour les producteurs de porcs, le gouvernement va proposer un plan de départ volontaire aux producteurs laitiers. Pour ma part, je ne suis pas inquiet car mon autorisation d’exploiter obtenue il y a plusieurs années porte sur 220 vaches et 110 génisses. Mon élevage compte aujourd’hui 210 vaches, taries comprises, et depuis l’instauration des quotas phosphate, j’ai délégué l’élevage des génisses à un collègue. Ce qui me préoccupe surtout, c’est le recul de compétitivité des producteurs laitiers néerlandais. Les charges fixes augmentent. Nos coûts de bâtiments sont plus élevés à cause de l’effort de réduction de l’ammoniac à fournir. Si nous voulons agrandir notre troupeau, nous devons acheter des kilos de quotas phosphate à raison de 130 € le kilo (1 vache = 42 kg de phosphate). Les tarifs des entreprises de travaux agricoles augmentent aussi. J’ai produit l’an passé 1,74 Ml de lait. Je prévois d’en produire 1,9 Ml cette année, pour diluer mes charges de structure. Mon autre inquiétude concerne les attaques dont fait l’objet l’élevage néerlandais, même si l’élevage laitier est moins concerné. Un fossé se crée entre le monde de la ville et le monde de la campagne. On ne se comprend plus les uns les autres et on ne s’écoute plus. »

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement